Née le 25 octobre 1928 à Angers, Sr François Xavier a fait profession le 7 mars 1950 à Valence.

Aînée d’une famille de cinq enfants, le désir d’être religieuse grandit très vite en elle. Les épreuves ne lui furent pas épargnées, surtout la maladie de son père. Sa maman éleva alors avec beaucoup de  courage ses cinq enfants et put compter sur l’aide précieuse de sa fille aînée à qui elle confiait souvent la préparation des repas et bien d’autres tâches. 

Sr François Xavier comprit plus tard pourquoi sa mère lui confiait tout cela. En effet, le 11 juillet 1944, sa mère, son oncle et sa tante furent arrêtés et exécutés. Sr François Xavier avait alors 15 ans et demi. En tant qu’aînée, elle s’occupa de son frère, de ses trois sœurs et ses trois petites cousines jusqu’à ce qu’un oncle de St Brieuc puisse venir les chercher. 
C’est par une grande tante qui connaissait les Sœurs Trinitaires de Plancoët que sr François Xavier finit par rejoindre à Valence le Pensionnat des Religieuses Trinitaires avec deux de ses sœurs.

En 1950, Sr François Xavier débute sa vie religieuse à Cerfroid, mais la même année  marque également  un tournant décisif dans sa vie religieuse avec son départ pour l’Algérie à Tlemcen. Là elle fait la classe à des enfants du primaire. Puis, de 1951 à 1965 elle travaille à l’Hôpital d’Oran et y acquiert le diplôme d’infirmière hospitalière. C’est ainsi qu’elle soigna les enfants de la pouponnière et aussi des adultes. 
De 1965 à 1968, elle travaille à  l’infirmerie du Dispensaire paroissial à Sidi Bel Abbés.
Puis, suite aux événements d’Algérie, retour en France, à Lyon, où de 1968 à 1983, elle prend la responsabilité de l’infirmerie à la Providence. En 1983, elle continua d’exercer son métier d’infirmière à Annonay.
Puis vient pour elle l’heure de la retraite à La Maison St Joseph à Annonay. Elle s’applique, avec beaucoup d’amour à marquer les pages  de l’Office, service précieux pour la communauté et à animer les messes. Elle aimait beaucoup chanter. Très cultivée, il était très agréable de converser avec elle. Femme de foi, très droite, discrète et, d’une grande  conscience professionnelle, elle aura su aider beaucoup de  personnes sans faire de bruit. Dans l’épreuve de la maladie, elle ne se plaignait jamais, gardant toute sa lucidité et sa pointe d’humour. 
Maintenant, sœur François Xavier, nous vous confions votre famille, en particulier vos sœurs Anne-Marie et Xavière ainsi  que toutes les Religieuses, toutes  les personnes âgées et tous  les membres du  personnel de cette Maison St Joseph.

  
                                                   LES RELIGIEUSES TRINITAIRES
                                                   La communauté d’Annonay
                                                   Le Généralat