Thérèse est née le 11 février 1928 à Réchicourt-le-Château en Moselle, en France. Elle est l’aînée de huit enfants. Quatre seront religieuses et parmi elles, deux religieuses Trinitaires dont Soeur Isabelle Marie de la communauté d’Annonay.
Sœur Jean Bernard n’avait pas 12 ans quand son village est envahi par les Allemands. S’en suit un départ précipité de la maison familiale. Chaque enfant a un sac à dos confectionné par la maman avec des affaires pour deux jours et les papiers importants. Longue attente en gare pendant 10 jours, angoisse que le père soit envoyé dans un camp de travail. Puis long périple avec une série d’accueils provisoires, la faim, la promiscuité jusqu’à l’arrivée dans la Drôme. Les Trinitaires de Valence accueillent la famille d’abord pour la scolarité des trois aînées puis par la mise à disposition d’une maison. La famille peut enfin se poser.
A 19 ans, elle décide d’entrer chez les Trinitaires à Valence. Elle fera profession sous le nom de Sœur Jean Bernard, le 6 mars 1949.
Dès lors, Sr Jean Bernard s’investit dans l’enseignement, à Chaudeyrac, dans la Lozère, puis à Paris et à Alger. Elle dut quitter Alger le 30 juin 1962, à quelques jours de la Déclaration de l’Indépendance du pays.
Son retour en France marqua pour elle un tournant important : après une année au Puy, elle rejoint la Maison Mère à Valence. Elle y fait office de 2ème Maîtresse des Novices. Elle sera Maîtresse des Novices au Canada, puis Maîtresse des Novices et des Postulantes à Paris. Elle remplit de nouveau cette fonction à Tsiroanomandidy, à Madagascar.
Puis retour à Paris, à Genève, et en Algérie, à Tlemcen. Elle est alors Supérieure de la communauté et Directrice de l’Ecole.
De 1974 à 1983, elle est Supérieure de la communauté de Plancoët en Bretagne où les Sœurs tenaient un orphelinat.
Suite à quoi, elle rejoint le Généralat à Paris où elle apporte son aide à l’Economat. Après deux années à Grasse, elle revient à Paris, au Généralat pour un service important de la Congrégation : elle est nommée Econome Générale. Elle va assurer ce service durant une vingtaine d’années.
Suite à ces années intenses au service de la congrégation, elle assure un intérim à Rome. Elle rejoint ensuite Valence pendant cinq années et de nouveau Paris où elle rend de précieux services.
C’est à 92 ans qu’elle rejoint La Maison St Joseph à Annonay pour y vivre un temps bien mérité de retraite !
Vraie religieuse, toute donnée au Seigneur et aux autres, elle avait une grande capacité d’émerveillement. Elle aimait le travail bien fait, même dans les petites choses. Elle était très attentive à chacune de ses sœurs en communauté, les portant dans la prière, chacune selon sa mission.
Elle a vécu dans l’abandon et la sérénité ses quatre dernières années à Annonay. Elle était très fidèle aux temps de prière et de vie communautaire.
Elle a maintenant rejoint la maison du Père et continue de nous confier au Seigneur.
LES RELIGIEUSES TRINITAIRES
La communauté d’Annonay
Le Généralat
Quelques souvenirs de 2006 (Rome) … à 2016 (Paris)